Dans cet entretien, Udo Meinhardt, spécialiste de la croissance de l’enfant, répond aux questions essentielles à ce sujet. Pourquoi est-il important de contrôler régulièrement la croissance d’un enfant ? La croissance de l’enfant montre s’il est en bonne santé et s’il se développe bien. Diverses maladies ou dysfonctionnements peuvent entraver sa croissance sans se faire remarquer par d’autres symptômes. L’organisation professionnelle pédiatrie suisse recommande plusieurs examens préventifs lors desquels on mesure notamment la taille de l’enfant. La première année, elle préconise un contrôle à l’âge de 1, 2, 4, 6, 9 et 12 mois et la deuxième année à 18 et 24 mois. D’autres contrôles sont effectués à trois et quatre ans. Par la suite, les intervalles se rallongent et il est alors conseillé de mesurer l’enfant à 6, 10, 12 et 14 ans. Comment se déroule une croissance normale ? Elle se déroule en trois phases. Pendant la première phase, entre 0 et 5 ans, l’enfant grandit très vite. Au début, il prend environ 11 cm par an, indépendamment du sexe. À la fin …

Les premières années, les enfants ont régulièrement des accès de fièvre. Georg Staubli explique pourquoi il n’y a aucune raison de paniquer. Quand s’agit-il vraiment d’une fièvre? On parle de fièvre quand la température corporelle monte à 38° C. On mesure la température des bébés jusqu’à trois mois dans l’anus, ensuite on peut aussi prendre la température sous le bras ou dans l’oreille. Comment surgit un accès de fièvre? Généralement, des virus ou des bactéries en sont la cause. La fièvre est une réaction de défense de l’organisme. On présume que le corps réagit ainsi pour combattre une infection. Nous savons, par exemple, que les enfants souffrant de la varicelle, chez qui on fait baisser la fièvre, sont malades un peu plus longtemps que ceux qui n’ont pas bénéficié de ces mesures. En revanche, les enfants qui ont une fièvre plus basse se sentent nettement mieux pendant la maladie. Ils ont moins mal, dorment mieux et boivent davantage. Quel est le danger d’une forte fièvre chez les bébés et les tout-petits? La fièvre est un …

Les enfants ont souvent des refroidissements parce que leur système immunitaire ne s’est pas encore familiarisé avec les nombreux agents pathogènes. Les premières années, beaucoup d’enfants subissent des rhumes, toux et maux de gorge ou d’oreilles à répétition. En principe, un refroidissement guérit sans qu’il soit nécessaire d’avoir recours à des médicaments. Francesca Seegy, pharmacienne spécialisée pour les enfants et coach pour bébés à la pharmacie Triemli de Zurich, explique: «Un enfant enrhumé a surtout besoin d’affection et de calme.» S’il souffre beaucoup, l’experte recommande les substances actives Paracétamol ou Ibuprofène, efficaces contre la fièvre et les douleurs. Les médicaments ne sont pas indispensables, car ce dont le corps a besoin pour lutter contre la maladie, c’est surtout du temps. Veiller à ne pas dépasser la dose maximum de substances actives. La fièvre La fièvre est une réaction physique de rejet. On présume que le corps développe de la fièvre pour lutter contre une infection. La fièvre est un symptôme et l’on ne devrait généralement pas s’en inquiéter. Elle n’est dangereuse que si d’autres symptômes …

Chaque année, en Suisse, environ 2500 enfants naissent trop petits ou trop légers par rapport à la durée de la grossesse. On les qualifie de Small for Gestational Age (SGA). Pour quelles raisons un enfant peut-il se retrouver trop petit ou trop léger à la naissance par rapport à la durée de la grossesse? Généralement, c’est une irrigation insuffisante du placenta qui est en cause. Le fœtus grandit et grossit trop peu pendant la grossesse ou deux à trois mois avant l’accouchement. Il peut aussi y avoir d’autres causes telles qu’une maladie chronique de la mère comme un problème rénal, un diabète, une pré-éclampsie (appelée aussi gestose ou toxémie gravidique), de l’anémie ou une dépendance chronique telle que le tabagisme ou la consommation d’alcool élevée. Les femmes nées elles-mêmes trop petites ou trop légères courent un risque accru de donner naissance à un bébé SGA. Le risque augmente en outre avec l’âge des femmes enceintes. Pourquoi est-il important de surveiller la croissance d’un enfant né trop petit ou trop léger? 90 pour cent des enfants …

La peau n’oublie jamais un coup de soleil. Pour ne pas en attraper, la peau délicate des bébés et des enfants a besoin d’être protégée par une crème solaire. Quels sont les critères dont les parents devront tenir compte à l’achat d’une crème solaire pour les enfants? Une crème solaire pour enfant ne doit pas contenir de substances irritantes ni de filtres perturbateurs hormonaux tels que l’homosalate, l’octinoxate, l’éthylhexyl méthoxycinnamate ou l’octocrylène. Ces substances sont soupçonnées d’avoir un effet irritant et d’influencer négativement le système hormonal. La crème solaire ne devrait pas contenir de parfums synthétiques et ne pas être comédogène, c’est-à-dire ne pas boucher les pores de la peau. Huiles minérales, silicones, émulsifiants PET et PPG, sels d’aluminium et conservateurs douteux n’ont pas non plus leur place dans une crème solaire pour les enfants. La fondation aha! Centre d’Allergie Suisse appose son logo sur les produits qui ne contiennent pas de substances allergènes. Les produits contenant un filtre minéral sont recommandés pour les bébés et les jeunes enfants. Ces filtres, qui reflètent les rayons …

Quand leur tout-petit est souvent malade, les parents sont inquiets. Généralement à tort. Voici quelques conseils pour renforcer le système immunitaire des enfants. L’enfant vient au monde avec une immunité postnatale. Cela signifie que sa mère lui a transmis par le placenta certaines substances protectrices (anticorps) qui le protègent des agents pathogènes. Les six à neuf premiers mois, cette immunité diminue peu à peu et, à chaque contact avec des agents pathogènes, le corps du bébé doit apprendre à y résister. Lors d’un nouveau contact avec un même agent, son corps le reconnaît et peut le repousser. L’enfant se constitue ainsi sa propre immunité. «En grandissant, il sera probablement entré en contact avec un nombre croissant d’agents pathogènes et tombera moins souvent malade», explique Ulrich Heininger, médecin chef suppléant à l’Hôpital pédiatrique des deux Bâle. Constamment malade Les parents exerçant une activité professionnelle, en particulier, désespèrent parfois lorsque leur enfant tousse constamment et attrape tantôt un rhume, tantôt une grippe gastro-intestinale, empêchant ainsi l’un d’eux d’aller travailler. Parmi les nombreux facteurs responsables de la santé …

De nombreux parents s’intéressent à la médecine alternative quand la santé de leur enfant est en jeu. La médecine alternative a le vent en poupe. Les parents de bébés et d’enfants en bas âge préfèrent les traitements présentant un minimum d’effets secondaires. Parmi les méthodes les plus populaires, on compte l’homéopathie, la thérapie des fleurs de Bach et celle des sels de Schüssler. Mais comment fonctionnent ces méthodes? L’homéopathie La pratique de l’homéopathie se base sur le principe de similitude. Les maladies doivent être soignées par des remèdes qui déclenchent chez un individu sain les mêmes symptômes que ceux observés sur le patient. Pour ce faire, l’homéopathie utilise des médicaments fortement dilués ne contenant souvent que des traces de principes actifs. C’est la raison pour laquelle certains scientifiques doutent de l’efficacité d’une telle médecine. Heinz Wittwer, titulaire d’un doctorat en chimie, exerce l’homéopathie à Kilchberg. Il est convaincu, fort de sa longue expérience, que l’homéopathie peut mobiliser les forces d’auto-guérison de l’homme pour combattre presque toutes les maladies. «À ce jour, on ne sait toujours …

Environ 20 pour cent de la population suisse souffre d’allergie pollinique ou rhume des foins. Une allergie aux pollens est pénible et peut parfois se transformer en asthme allergique. Cette affection commence généralement à la scolarité, rarement avant l’âge de trois ans. Mais d’où vient-elle? Une allergie pollinique survient en deux phases. Durant la phase de sensibilisation, le corps entre pour la première fois en contact avec la protéine de pollen (enzymes) qui déclenche l’allergie sans qu’une réaction ne s’en suive. Le système immunitaire l’enregistre en tant que corps étranger et produit des anticorps pour s’en défendre. Ce n’est qu’au prochain contact avec un allergène qu’une réaction allergique a lieu: démangeaisons aux yeux, au nez, à la bouche, à la gorge et aux oreilles, yeux larmoyants et rhume. Les mesures suivantes peuvent réduire les symptômes de l’allergie pollinique: Aérer très brièvement durant la saison des pollens. Profiter des périodes de pluie prolongées pour aérer plus longuement ou alors placer des filtres anti-pollen aux fenêtres. Passer chaque jour l’aspirateur (modèle avec sac à poussière et filtre …

Si ses parents parlent et jouent avec lui pendant les soins corporels, bébé appréciera tout particulièrement ce rituel quotidien. La peau De nombreux nouveau-nés ont la peau très sèche. Ce n’est pas étonnant, car ils ont passé neuf mois dans le liquide amniotique. Parfois, la peau s’écaille, et de petites fissures peuvent apparaître. Pour y remédier, masser la peau du bébé avec une huile végétale ou une riche lotion pour bébé. Barbara Hertli, infirmière puéricultrice à Fribourg, recommande aux parents de garder un œil sur les plis de la peau. À cause des frottements, de l’humidité et de la concentration de bactéries, la peau y est sensible et s’irrite facilement, notamment dans les plis du cou, des aisselles et derrière les oreilles. Ces plis doivent être nettoyés régulièrement, bien séchés et huilés. Pour la toilette quotidienne du visage, des mains et des pieds ainsi que des organes génitaux, de l’eau chaude et un gant de toilette moelleux suffisent. La toilette intime Chez les filles, les parties génitales doivent toujours être nettoyées de l’avant vers l’arrière, …

Pour un nourrisson, pleurer est la seule forme de communication verbale à sa disposition. Ses pleurs ne signifient pas forcément qu’il lui manque quelque chose. Un enfant qui crie beaucoup peut pousser ses parents au-delà de leurs limites psychiques et physiques habituelles. Manuela Meyer-Mäder, infirmière puéricultrice, explique: «Les adultes associent généralement les pleurs à la douleur. Comme les parents souhaitent ce qu’il y a de mieux pour leur enfant, ils essaient souvent de trouver une raison médicale à ces pleurs. Une telle raison est cependant rare.» Pour les parents, apprendre à gérer les cris de leur enfant, à les supporter et à accepter qu’un bébé puisse aussi pleurer sans raison apparente est un véritable défi. Les deux ou trois premiers mois après sa naissance, un bébé doit apprendre beaucoup de choses. Il se développe rapidement et est confronté à diverses stimulations, si bien qu’il pleure souvent, surtout le soir. Il est normal qu’un bébé pleure parfois jusqu’à deux heures et demie par jour. Si les parents ne parviennent pas à calmer leur enfant, ils se …